A Dominique et Bruno Pitteloud
Sainte Foy les Lyon, le 18/11/2020
Il me revient des souvenirs qu’elle nous a laissés lors de notre Réunion Familiale Nicod le 25 Août 2012 chez Laurent et Nathalie. Ce jour-là, entourée d’environ 70 neveux et nièces, Marie-Madeleine avait accepté le micro tendu et, sans précipitation mais avec émotion avait raconté son bonheur d’être parmi nous, ses souvenirs de jeunesse, sa solitude, la joie de vivre qu’elle voulait transmettre à ceux qui l’entouraient. Je prenais ce jour-là une vidéo de cette fête, tenant à offrir à la famille, comme tous les ans, un souvenir de ces rassemblements annuels merveilleux et uniques.
C’est ce film que vous pouvez visionner depuis les archives des fêtes de famille. Notre Tante apparaît à la 5éme minute… et nous offre ces quelques moments merveilleux, simples et vivants.
Ce fut d’abord Oncle André, ce Prêtre si plein de charme et de vitalité, cet Oncle que mes Parents et nous-mêmes, enfants, avions tant de joie à recevoir Rue de Médicis à déjeuner ou à dîner ! Comme il le disait lui-même, il arrivait toujours « avec sa fourchette en bandoulière ». Il savait autant être captivant par ses discours, qu’amusant dans ses plaisanteries qui le rapprochaient de… Fernandel ! Et il a disparu un jour, dans la solitude de son appartement, dans le froid, vaincu par une embolie foudroyante mais qui lui avait cependant laissé l’espoir d’un secours téléphonique. On l’a retrouvé à terre, le bras désespérément tendu vers son téléphone inerte à quelques centimètres de lui, appareil qu’il n’avait pu atteindre !
Tante Françoise, Mère de tous ses neveux et nièces, si prompte à être présente à tous moments pour aider, soutenir, participer, aimer. Que de souvenirs avec elle, chez elle avec André, son mari. Elle nous recevait à Lyon, à Natage avec chaleur et nous ne pouvons pas oublier son sourire. Un jour, s’étant cassé le col du fémur, le brancard ne pouvait pas passer dans son escalier. Et elle nous a raconté avoir eu le bonheur de sa vie ! Une grue, ou engin de levage avait été mis en place et avait emmené notre Tante dans les airs ! Et elle avait ainsi pu contempler sa Place Lyautey, la survoler ! Oubliée la souffrance ! Vive la vie ! Nous étions stupéfaits devant sa vitalité, sa jeunesse d’esprit !
Autre souvenir : Claude, mon épouse, avait invité les 2 sœurs à déjeuner à Sainte Foy, chez nous, et m’avait demandé d’aller les chercher en sortant du bureau vers midi. Chose faite, mais avec un détail : Ma voiture était alors un Coupé 407 Peugeot peu enclin à recevoir la visite de deux personnes moyennement souples! La « mise en boite » fut laborieuse mais, arrivés à la maison, nos deux Tantes d’une voix unanime se dirent incapables de s’extraire du véhicule. Marie-Madeleine : Yves, je suis toute en métal après mes opérations et je craque de partout ! Tante Françoise : Yves, moi aussi, apportes- nous à manger dans la voiture ! Nous avons imploré le Seigneur et, après des trésors de contorsions délicates et pleines de tendresse nos chères Tantes ont pu s’attabler pour un déjeuner bien mérité ! Le retour s’est effectué sans problème avec un autre véhicule.
Ce sont ces souvenirs bien vivants que je vous offre sachant les liens qui ont fait l’histoire de nos deux familles.
Avec toutes mes amitiés affectueuses.
Yves Dauchez